La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) se joint aux associations franco-ontariennes et aux élèves des écoles de langue française du Nord de l’Ontario et de toute la province pour exprimer notre profonde déception concernant la décision du gouvernement de l’Ontario de ne pas financer l’Université de Sudbury et de ne pas reconnaître son autonomie.
Alors que la communauté franco-ontarienne de la région du Grand Sudbury et du Moyen Nord travaillait en collaboration avec tous les partenaires pour rétablir une programmation postsecondaire équitable en langue française, nous sommes abasourdis et profondément troublés par cette décision hâtive. Nous demandons instamment la réouverture du dossier et l'ouverture d'un dialogue constructif. La FESFO va travailler avec ses membres afin de communiquer clairement au gouvernement de l’Ontario les aspirations des jeunes franco-ontariens et la nécessité d'une université autonome de langue française pour y répondre.
« En tant qu’élève entrant en 12e année à Blind River et vice-présidente de la FESFO, je suis profondément déçue par la décision du gouvernement de l’Ontario de ne pas financer l’Université de Sudbury », exprime Addison Bond. « Dans le Nord, nos options en matière d’éducation postsecondaire sont limitées et loin d’être équitables par rapport à la majorité linguistique. Nous devons faire mieux pour permettre aux élèves de poursuivre leurs études en français dans un établissement créé par, pour et avec nous. Seule une éducation à notre image et une institution autonome nous permettront de contribuer pleinement à l’économie et à la société ontarienne. »
En tant qu’élues par nos pairs dans toutes les écoles secondaires de langue française de l’Ontario, nous représentons leurs intérêts et avons le mandat de défendre l'accès à l'éducation dans la langue de la minorité. Dans le passé, le gouvernement de l’Ontario a démontré sa volonté d'écouter la jeunesse et de s'engager avec notre communauté lorsque nos attentes divergent. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement de l’Ontario de rouvrir le dialogue avec l’Université de Sudbury et la communauté afin de poursuivre son analyse dans ce dossier. La FESFO est prête à mobiliser ses membres pour soutenir un processus constructif visant à réaliser ce projet.
En soutenant l'autonomie de l'Université de Sudbury, le gouvernement de l’Ontario répondrait positivement aux ambitions de la jeunesse franco-ontarienne, tant dans le Nord que dans toute la province. Alors que nous faisons face à d'importants défis économiques et sociaux, un tel soutien doterait la communauté franco-ontarienne du Grand Sudbury et du Moyen Nord des outils nécessaires pour contribuer à des solutions.
