Suite à la rencontre de février 2025, les membres du Conseil de représentation de la FESFO se sont entendus sur les éléments suivants pour créer une plateforme « par et pour » les jeunes francophones de l’Ontario dans le cadre des élections provinciales.
1 - Ontario, province bilingue
Les jeunes sont aussi des parties prenantes des services offerts par la province. Bien qu’ils et elles n’en soient pas des utilisateur.trice.s aussi fréquemment que leurs parents/tuteur.trice.s, ils et elles perçoivent l’impact du manque de service en français pour tou.te.s les francophones en province. Ce ne sont pas tou.te.s les citoyen.ne.s de l’Ontario qui ont accès à des services en français dans leur communauté, selon la Loi sur les services en français (Loi 8).
Les changements apportés à la LSF au cours des dernières années sont des gains importants. Les jeunes reconnaissent l’importance de ces gains, mais aimeraient voir un prochain gouvernement en faire encore plus. Délaissons les régions désignées afin de garantir des services à tou.te.s les citoyen.ne.s aient accès à des services en français de la part de la province, peu importe leur lieu de résidence.
Les jeunes veulent avoir accès à des services de santé, des services pour obtenir leur permis de conduire, entre autres, afin de pouvoir continuer de s’épanouir en français au sein de leur communauté.
Comment peut-on se rapprocher de cet objectif d’avoir une province complètement bilingue ?
2 - Accès au postsecondaire francophone en Ontario
Les jeunes sont inquiet.ète.s de l’avenir du postsecondaire francophone en Ontario. Plusieurs aimeraient avoir accès à des institutions, des programmes et des cours qui répondent aux besoins du marché du travail, mais aussi pour répondre à leurs intérêts. Il est donc important d’assurer un continuum d’éducation en français pour les jeunes (et moins jeunes) francophones en Ontario. Cela veut donc dire :
- du financement adéquat pour les institutions francophones ;
- du financement adéquat pour le maintien et le développement de programmes qui représentent les besoins du marché du travail et qui rejoignent les intérêts des jeunes francophones ;
- des campus qui représentent les jeunes francophones afin qu’ils et elles se sentent à l’aise de faire partie de la vie universitaire, collégiale et de formations professionnelles variées.
3 - L’éducation élémentaire et secondaire de langue française en Ontario
L’éducation a une place importante dans la vie d’un.e jeune. Ils et elles passent 14 ans dans le système d’éducation (maternelle à 12e année), en moyenne 6.5 h par jour, 5 jours par semaine. Les jeunes veulent apprendre, et veulent que ce passage à l’élémentaire, puis au secondaire soit une période marquante dans leur vie. Les jeunes veulent donc mettre de l’avant certains aspects importants de leur expérience des dernières années afin de sensibiliser les adultes sur leur réalité.
Les jeunes ont identifié des secteurs clés pour lesquels ils et elles aimeraient des actions concrètes d’un prochain gouvernement :
La pénurie des membres du personnel scolaire qualifié : Beaucoup de jeunes mentionnent l’impact du manque de personnel qualifié dans les écoles, sur leur processus d’apprentissage et sur l’expérience scolaire. Bien qu’ils et elles apprécient les efforts des membres du personnel qui sont non qualifiés, il y a des manques à gagner dans la planification des leçons, la compréhension du curriculum, et même dans le professionnalisme de certain.e.s personnes. Les jeunes veulent vraiment voir des solutions pour permettre à ces personnes non qualifiées de pouvoir obtenir des qualifications, et de trouver des solutions pour attirer et former plus de jeunes à devenir membre du personnel scolaire.
L’accès au transport scolaire : Depuis la révision des procédures de sélection pour les gens qui ont accès au transport scolaire, beaucoup de jeunes francophones ont été désavantagés et n’ont plus accès au transport scolaire. Cela cause beaucoup de difficultés pour les familles qui ont dû jongler cette nouvelle, et avec très peu d’avertissements. La province a besoin de revoir sa structure de financement pour les conseils en lien avec le transport scolaire, afin de rétablir les services aux jeunes qui ont été coupés des routes au cours des dernières années.
- Des investissements pour améliorer les ressources scolaires :
Plusieurs écoles de langue française sont dans une situation où elles ont besoin de rénovations importantes, ou encore, ont besoin d’une nouvelle école (bâtiment). Les gouvernements précédents ont fait des investissements, certes, mais les investissements n’ont pas été à la hauteur des besoins. Le prochain gouvernement doit faire des investissements importants afin de redonner aux élèves et aux membres du personnel scolaire les établissements qu’ils et elles méritent pour avoir un environnement d’apprentissage sain et épanouissant.
Il est également important de noter la détérioration des ressources physiques dans les écoles tels les manuels scolaires, les bureaux, les livres dans les bibliothèques, les équipements d’éducation physique, etc. Évidemment ce ne sont pas toutes les écoles qui sont dans cette situation, mais beaucoup de jeunes le mentionnent, donc il semble que de nombreuses écoles soient dans cette situation où les ressources physiques dans les écoles ne sont pas dans des conditions optimales.
Financement équitable pour l’animation culturelle : Pour faire référence au rapport sur l’animation culturelle de la FESFO, sorti en avril 2023, les jeunes aimeraient voir la province faire des investissements équitables à ce qui à l’animation culturelle. Il s’agit de reconnaître qu’il est plus dispendieux de faire des activités, des rassemblements et accueillir des invité.e.s dans certaines régions de la province que d’autres.