C’est une journée de consultations, de formations et de conférences tenues dans différentes régions de l’Ontario, regroupant des jeunes LGBTQ+ francophones, leurs allié.e.s, le personnel scolaire qui les accompagnent et des modèles accessible !
Cet événement, qui s’est déroulé à Timmins, Ottawa et Toronto, a permis aux jeunes et aux adultes de réfléchir sur ce qui est nécessaire afin de rendre leurs milieux scolaires plus inclusifs.
Site Web Colloques LGBTQ+
Partant de la notion que le milieu scolaire est beaucoup plus qu’un endroit où on apprend, les jeunes ont réfléchi à des façons de rendre tous les aspects de leur communauté plus accueillants.
En se basant sur les consultations des jeunes lors des trois Colloques LGBTQ+ de 2019 et tout en suivant le principe directeur du « PAR et POUR », un groupe d’expert.e.s s’est penché sur la création d’une liste de recommandations. Cette liste, destinée à l’ensemble de la communauté scolaire (conseils scolaires, conseils des parents, direction, personnel enseignant, personnel d’accompagnement, animation culturelle, élèves, etc.), sert à offrir des actions concrètes à mettre en oeuvre afin d’accroître l’inclusivité. La FESFO a donc développée une infographie afin de diffuser les recommandations dans les écoles et les conseils scolaires francophones de la province.
Voici 10 recommandations par les jeunes LGBTQ+ francophones et leurs allié.e.s à mettre en œuvre dans les milieux scolaires !
Développer une politique d’inclusion au niveau des conseils scolaires qui inclut de façon spécifique les LGBTQ+phobies (homophobie, biphobie, transphobie, cisexisme, etc.) et qui est accessible et visible par l’ensemble de la communauté scolaire.
Développer un code de vie dans chaque école qui nomme spécifiquement l’homophobie, la biphobie et la transphobie, le respect des prénoms et des pronoms et les discriminations basées sur les caractéristiques physiques, l’identité de genre, l’expression de genre, l’orientation sexuelle et romantique et la configuration relationnelle.
Mettre en place un processus administratif qui permet de changer le prénom et le genre d’un.e élève dans le dossier scolaire permettant que le prénom choisi figure sur la liste des élèves, la carte étudiante et les communications internes.
Adapter l’environnement physique aux besoins des jeunes LGBTQ+ en dégenrant au moins une salle de toilette par secteur et la rendre accessible (déverrouillée, produits d’hygiène menstruels, etc.) et dégenrer au moins un vestiaire pour les cours d’éducation physique et les sports parascolaires.
Former et outiller adéquatement et sur une base annuelle l’ensemble du personnel scolaire sur les enjeux qui touchent les jeunes LGBTQ+ : vocabulaire, rédaction inclusive, responsabilités légales, compréhension des enjeux, attitudes bienveillantes et meilleures pratiques, etc. Les formations offertes devraient être développées par des expert.e.s des enjeux LGBTQ+ en utilisant des ressources communautaires et académiques.
Créer un espace sécuritaire dans l’école pour les jeunes LGBTQ+ en réservant un local, en laissant les jeunes se l’approprier et en identifiant un ou des adultes de confiance outillé.e.s comme personne ressource dans le local.
Mettre sur pied une alliance genre et sexualité ou un club LGBTQ+ à l’école et soutenir le groupe de jeunes dans la mise en place d’actions ou d’activités avec des ressources humaines et financières, tel que prévu par la Loi sur les écoles tolérantes.
Rendre plus visibles les enjeux LGBTQ+ et normaliser la pluralité des identités dans l’école en incluant dans les leçons les personnages LGBTQ+, l’histoire des communautés LGBTQ+, une éducation à la sexualité inclusive, la littérature queer et des modèles accessibles.
Offrir des services d’accompagnement et de support aux élèves offerts par des professionnel.le.s formé.e.s et outillé.e.s sur les enjeux et les réalités LGBTQ+ comme la dysphorie de genre, le coming out et l’intimidation.
Encourager chaque membre de la communauté scolaire à se présenter en nommant son pronom et amener chacun.e à respecter le prénom et le pronom autodéterminés de chaque personne.
Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution financière du ministère de l’Éducation de l’Ontario. À noter que le contenu n’engage que ses auteurs et ne traduit pas nécessairement le point de vue de la province.
